Équicoach en formation et moniteur d’équitation,
interview d’Éric Alcacer
Eric Alcacer est propriétaire d’une écurie de poneys de sport aux portes de Montpellier. Ce pédagogue a toujours prêté une attention particulière aux émotions de ses cavaliers. La formation “Pratiquer l’équicoaching – 123 heures” lui permet d’élargir sa vision et d’étoffer sa palette d’outils pédagogiques.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Eric, 56 ans, installé à mon compte depuis 2010 dans mes écuries près de Montpellier. Dans une première vie, j’ai été infirmier puis cadre de santé à l’hôpital. J’ai ensuite décidé de suivre mon rêve d’enfant : travailler au contact des chevaux.
Mon âme soignante ne m’a jamais quitté. Elle se ressent dans ma façon de m’occuper des chevaux, d’enseigner. J’ai toujours eu une approche bienveillante ainsi qu’une volonté de prendre en considération l’état émotionnel du cavalier et du cheval. Pour moi, les performances sportives sont liées à cela. Quand l’un de mes cavaliers entre dans la carrière, au bout de 5 minutes rênes longues je sens s’il va bien ou non.
Comment avez-vous connu l’équicoaching ? Qu’est ce qui vous a attiré chez IFIE par visionpure ?
J’avais entendu parler de l’équicoaching sans vraiment me pencher sur le sujet. Un jour, j’ai reçu un email qui renvoyait sur différentes formations. Je n’ouvre jamais ce type de message en temps normal mais, allez savoir pourquoi, ce jour-là j’ai cliqué. Je suis tombé sur le site de visionpure et, dès que j’ai vu les premières images, lu les premiers mots, cela m’a interpellé… Je ne pourrais pas l’expliquer de façon rationnelle mais j’ai senti que je devais m’inscrire.
Quels changements constatez-vous dans votre manière d’enseigner depuis que vous avez débuté votre formation d’équicoach ?
Je remarque que je pose plus de questions à mes élèves. Je vais beaucoup moins vite dans le conseil car, pour intégrer au mieux un nouvel apprentissage, il est important d’essayer de trouver la solution par soi-même. Je suis davantage dans le dialogue pour aiguiser cette capacité : « Qu’est ce que tu pourrais faire autrement ? Qu’est-ce que tu pourrais modifier pour ton prochain passage ? » Cela rend le cavalier plus autonome, plus attentif à ses ressentis.
J’ai également commencé à m’approprier certains exercices appris pendant la formation comme “visualiser l’objectif”. J’ai testé l’outil une première fois sur des jeunes cavaliers de 12-14 ans, à l’occasion d’un cours de CSO. J’avais installé un petit parcours de 6 obstacles dans la carrière. Je leur ai expliqué que j’allais expérimenter avec eux quelque chose qu’ils pourraient ensuite utiliser en concours.
Comment cette expérience s’est-elle déroulée pour vos cavaliers ?
Nous sommes partis faire la reconnaissance du parcours puis je les ai placés au bord de la lice, à bonne distance les uns des autres. Je leur ai demandé de fermer les yeux et j’ai déroulé une partie du protocole d’équicoaching : effectuer une lecture du corps, réaliser le “film” de leur parcours dans leur tête, faire passer cette visualisation dans le corps, ressentir quelle partie du corps s’active, demander à cette partie son conseil pour réaliser l’objectif du jour etc… Ils ont ensuite enchaîné chacun leur tour le petit parcours.
Avant chaque passage, je leur demandais de me rappeler leur intention, le conseil de leur corps et celui de leur poney. Le bilan a été sans appel : j’ai observé une monte beaucoup plus sereine, plus concentrée, plus fluide et des poneys plus détendus… Ils se sont régalés, je ne les avais jamais vus sauter comme ça !
L’exercice a également très bien fonctionné avec mon cours adultes. Je n’ai eu que des retours positifs : « Ça précise l’objectif » – « Ça augmente le ressenti » – « Ça fait ressortir les priorités » – « Ça catalyse la concentration » – « Ça permet de se poser »… Depuis, certains de mes cavaliers m’ont raconté qu’ils utilisaient l’exercice en autonomie pendant les concours.
Vous êtes actuellement au module 3 de la formation, quel est votre bilan personnel et professionnel ?
C’est une formation très complémentaire à ma vision de l’équitation. J’ai toujours eu en tête l’importance du corps et du mental dans la relation au cheval. Cette formation a confirmé certaines de mes intuitions, élargi ma vision et ajouté de nouvelles cordes à mon arc.
Chez IFIE j’apprécie par ailleurs l’attention portée au respect du cheval, c’est quelque chose de très important pour moi. Cette idée de prendre soin avec la collaboration du cheval résonne parfaitement en moi. Grâce à cette formation, je peux réunir mes deux univers : le soin et le cheval.
Au niveau personnel, la formation fait énormément travailler sur soi. J’essaye au maximum d’appliquer les outils sur moi-même. Grâce à cela, je me sens plus dynamique tout en restant calme. J’ai une énergie plus focalisée, je choisis ce à quoi je donne de l’importance. Ce que je retiens aussi de ma formation c’est l’alchimie qui règne dans mon groupe. Il y a eu des moments forts pendant les heures de formation mais aussi en off, entre nous.
————–
Eric Alcacer est le propriétaire des Écuries de Malou (34). Il fait partie de la neuvième promotion “Devenir Equicoach – Pratiquer l’équicoaching en 123 heures”, une formation destinée à des profils souhaitant ajouter une corde à leur arc en complétant leur activité par de l’équicoaching.
> Pour vous inscrire ou obtenir des renseignements sur la prochaine session de formation c’est ici
Article : I.C